A Lisbonne, ISTO aborde le tourisme social et la durabilité du patrimoine.

Inés Ayala Sender, Présidente d'ISTO, et Yves Godin, Secrétaire Général d'ISTO, se sont rendus à Lisbonne, au Portugal, pour participer à l'événement organisé par la Fundação INATEL, un des membres d'ISTO. Le colloque sur l'économie sociale s'est tenu du 18 au 19 novembre 2019 et avait pour thème "Territoire, patrimoine et durabilité du tourisme social".

La première journée a été consacrée à la discussion sur l'impact du tourisme social dans les territoires, les stratégies de développement territorial et de préservation du patrimoine, en apportant aux débats des panels de discussion, l'écart entre villes et espaces ruraux, l'importance des politiques sociales pour le bien-être des citoyens et la sauvegarde du patrimoine. La 2ème journée a été consacrée à la présentation de documents d'étude, en sessions parallèles, avec des cas spécifiques, parmi eux : L'agriculture urbaine (jardins communautaires) comme outil des autorités locales pour la réorganisation du territoire et des activités de bien-être des habitants ; les coopératives et associations comme outil de développement du tourisme social et du patrimoine culturel et naturel (tourisme oléicole en Espagne) ; la contribution de l'économie sociale à l'autonomie des habitants (Amazonie), parmi de nombreux autres exemples riches.

L'événement était co-organisé par la Fundação INATEL et le CIRIEC Portugal et a accueilli plusieurs intervenants internationaux, dont la Présidente et le Secrétaire général d'ISTO, Inés Ayala Sender et Yves Godin. Dans sa présentation sur la contribution du tourisme social au développement du territoire, le Secrétaire général d'ISTO a souligné quelques grands principes à prendre en compte :

• Un tourisme moins concentré est bénéfique pour la qualité de vie des résidents et pour le respect de l'environnement ;
• Les phénomènes récents de sur-tourisme nous obligent à revoir notre conception d'un tourisme pour le plus grand nombre en prenant davantage en compte la dimension de l'offre ;
• Certaines clientèles du tourisme social telles que les seniors peuvent contribuer à un tourisme moins concentré dans le temps et à une réduction des impacts négatifs de la saisonnalité, notamment en ce qui concerne les emplois ;
• Avec les enjeux liés au climat, le tourisme de proximité représente une tendance lourde qui ne fera que s'accroitre dans les prochaines années; les centres et villages de vacances liés à nos réseaux sont en bonne position pour relever ce défi et en tirer des bénéfices.

Pour appuyer ses propos, il a apporté quelques exemple concrets présentant notamment la carte d'implantation des VVF Villages et les politiques du tourisme durable dans les établissements de Vacances Léo Lagrange en France ainsi que les actions menées par le Groupe Floreal (établissements ouverts toute l'année, lutte contre la saisonnalité avec accueil de différentes clientèles, circuits courts avec utilisation de produits locaux et de saison et participation à des événement locaux) en soulignant qu'en Wallonie, 66% des lits en tourisme social ne se situent pas en zone touristique ou pas en direct avec le centre de l'activité touristique.