L'agenda du secteur du tourisme a profondément changé en raison de la pandémie. ISTO donne sa position sur cette question à la suite du récent Sommet du World Travel & Tourism Council.
Le sommet du World Travel & Tourism Council (WTTC) s’est tenu à Cancun, au Mexique, les 26 et 27 avril, sur le thème "Unir le monde pour la reprise", auquel plusieurs de nos membres ont participé.
Du côté de l'Organisation Internationale du Tourisme Social (ISTO), nous sommes heureux de constater que les questions à l’agenda ont radicalement changé en raison de la crise que le COVID-19 a entraînée. Les questions qui nous ont toujours préoccupés à ISTO, telles que l'impact du tourisme sur la vie des communautés et des familles, les conditions décentes de l'emploi, l'égalité des sexes et les nouvelles possibilités de développement local grâce à un tourisme différent, sont passées au premier plan lors de ce sommet.
Il a fallu une crise d'ampleur mondiale pour briser l'inertie d'une croissance touristique sans limites et pour que les acteurs du secteur prennent en compte, espérons-le de façon permanente dès aujourd'hui, les enjeux humains, sociaux et environnementaux du tourisme.
Dans son discours d'ouverture, la présidente du WTTC a mentionné le fait que la crise a principalement touché les familles, les femmes et les communautés. Selon elle, le secteur du tourisme a fait un pas en avant et la crise a permis un apprentissage important sur son rôle dans le développement global. Pour faire les choses différemment, il faut en parler différemment. En mettant les questions humaines à l'ordre du jour, il est possible de commencer à changer nos pratiques touristiques et à les rendre plus responsables, plus solidaires et plus durables à l'avenir.
Surmonter l'inertie engendrée par l'utopie d'une croissance touristique illimitée durant tant d'années, est une démarche que nous devons sans aucun doute célébrer à ISTO, même s'il est regrettable que nous ayons dû atteindre une crise de cette ampleur pour y parvenir. Cependant, le futur peut être prometteur pour autant que nous soyons conscients de l’importance de construire un nouvel avenir en faisant les choses différemment, en mettant les gens au cœur des débats sur le développement du tourisme et en plaçant le tourisme au service des personnes, des communautés et des territoires.
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